Tout le monde s’accorde à dire que l’incertitude économique n’est pas une bonne amie, mais la crise sanitaire que nous traversons s’est plutôt révélée comme une période propice à la réalisation de bonnes affaires comme nous l’expliquions dans notre précédent dossier spécial covid.
Si vous envisagez d’acheter une maison ou un appartement en Espagne, vous avez sûrement plus de doutes que de certitudes. L’année en cours est-elle favorable à l’investissement ? Les prix vont-ils baisser en raison de la crise ? Ou bien vont-ils augmenter en raison des nouveaux besoins qui se sont dessinés au travers des confinements successifs ?
Comme nos estimations le prévoyaient, la tendance d’une répercussion mesurée de la crise sanitaire sur le paysage immobilier espagnol semble bien se confirmer. Les chiffres montrent que les taux restent bas et que de bonnes opportunités peuvent continuer à se présenter tout au long de cette année. Explications.
Table des matières
Calpe, Communauté Valencienne
Une reprise progressive qui se maintient
Si vous avez lu notre bilan du marché immobilier espagnol 2020, vous savez que les incertitudes causées par la crise économique et sanitaire ont entraîné une baisse de la demande, et donc une stagnation de l’offre.
La pandémie a en effet provoqué une crise importante dans pratiquement tous les secteurs économiques, et l’immobilier n’a pas fait exception : les investissements ont chuté au cours du trimestre clé du covid, un chiffre qui n’a toujours pas retrouvé sa santé habituelle, comparé aux années pré Covid.
Face à ce constat, les données indiquent que, s’il y a encore du chemin à parcourir pour une reprise complète de vitesse pour le marché immobilier espagnol, aucun autre ajustement des prix n’est attendu. En d’autres mots, la légère baisse globale de la valeur du mètre carré qui a été enregistrée sur le territoire espagnol devrait se maintenir pour la deuxième moitié de 2021.
Prudence est mère de sûreté
La vaccination et le début des versements des aides économiques de l’Union Européenne nous permettent d’envisager le second semestre 2021 avec optimisme. Mais il faut tout de même modérer les espérances de forte reprise.
En effet, si les dernières estimations du gouvernement situent le PIB espagnol en 2021 à 6,5 % et en 2022 à 7 %, la Banque d’Espagne prévoit quant à elle un pic de chômage cette année. L’incertitude pèsera donc encore pendant quelques mois sur le paysage immobilier.
Comment cette incertitude va-t-elle se répercuter sur le marché immobilier ?
La pandémie a affecté les conditions de travail d’un grand nombre de personnes qui prévoyaient d’acheter, de sorte qu’il y a eu une baisse de la demande, qui s’est également accompagnée d’une augmentation de l’offre.
Tout d’abord, parce que la baisse du pouvoir d’achat des familles a poussé de nombreux propriétaires à vendre, voire à mal vendre. Par ailleurs, de nombreuses résidences ont dû quitter le marché de la location touristique et sont passées au résidentiel, ce qui peut les inciter à mettre définitivement la propriété en vente.
Cela a entraîné une augmentation de l’offre, alors que la demande a stagné : c’est donc une année où il faudra être très attentifs aux opportunités qui peuvent se présenter dans l’environnement que nous voulons acheter.
Qu’en est-il de l’immobilier du neuf ?
Cette recrudescence de bonnes affaires sera plus perceptible dans le logement d’occasion que dans le logement neuf. Ces dernières années, les bonnes performances du secteur immobilier ont coïncidé avec la reprise économique, de sorte que les préférences des acheteurs se sont de plus en plus portées sur les logements neufs.
Ce phénomène est plus marqué dans les zones de forte activité économique, qui coïncident avec les zones de forte demande. Par conséquent, on s’attend à ce que la correction des prix dans les logements neufs soit inférieure à celle qui pourrait être enregistrée dans les logements anciens.
Un constat qui est conforme à notre analyse du marché du neuf post Covid, dans laquelle nous prédisions en juillet dernier la baisse de la valeur des biens d’occasion au profit de la stabilisation du prix des nouvelles constructions.
Se lancer avant la fin de l’année ?
S’il est certain que la période que nous traversons est marquée par de nombreux doutes, il faut cependant ne pas perdre de vue que les taux d’intérêt sont à des niveaux très bas.
Selon la Banque d’Espagne, le taux d’intérêt moyen des nouveaux prêts pour l’achat d’un logement s’est établi à environ 1,8 % en novembre (qui sont actuellement les dernières données disponibles), soit le taux le plus bas depuis plusieurs années.
Sachant que le coût des demandes de prêt immobilier n’augmentera pas avant un certain temps, et que la crise a généré une légère baisse globale du prix au mètre carré en Espagne, les perspectives actuelles sont bonnes pour les investisseurs immobiliers. Investir dès maintenant sera forcément un choix judicieux, car le contexte devrait générer des augmentations de la rentabilité des transactions immobilières dans les mois à venir.
Attendre encore un peu ?
Si l’on en croit le professeur de gestion d’entreprise Pau Antó, cette tendance se poursuivra tout au long des années 2021 et 2022, ce qui, selon lui, offrira des « opportunités commerciales intéressantes » aux investisseurs, qui seront encore plus rentables que la bourse et les crypto-monnaies.
Pau Antó justifie ses prédictions en expliquant que, dans le domaine de la bourse et de la finance, « les choses montent et descendent rapidement, il y a beaucoup de volatilité », alors que dans le domaine de l’immobilier, « le rythme est lent ».
En effet, il poursuit en expliquant que « s’il y a de la peur, comme cela s’est produit en 2020 avec la crise générée par la pandémie, tous ceux d’entre nous qui ont des fonds en bourse, des fonds d’investissement ou des crypto-monnaies, nous pouvons appuyer sur le bouton de vente ». Ainsi, lorsque la majorité vend, l’offre augmente et la demande diminue, ce qui entraîne une chute rapide des prix.
L’investissement immobilier : le placement le plus sûr
Mais comme l’explique le professeur, la chute rapide et brutale de prix ne concerne pas autant le marché des biens immobiliers de la péninsule ibérique. Preuve en est, ils ont très légèrement baissé en Espagne malgré l’incertitude économique qui a régné.
Cela signifie donc que le placement immobilier demeure un investissement sûr, contrairement à d’autres investissements davantage en proie aux différents soubresauts économiques qu’a entraîné la pandémie de la Covid-19.
Le professeur Pau Antó conclut : « 2021 sera une année où ceux qui savent comment chercher, connaissent le marché immobilier et sont attentifs, verront se dessiner de belles possibilités ».
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